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Evidence Base

Pratiques numériques, perception de la violence en ligne et victimation chez les étudiants

Publication details

Year: 2015
Issued: 2015
Language: French
Issue: 7
Start Page: 146
End Page: 161
Editors: James Masy
Authors: Berthaud J.; Blaya C.
Type: Journal article
Book title: Diversité des recherches actuelles en sciences de l’éducation : contribution doctorale
Journal: Recherches en Éducation

Abstract

La recherche en éducation sur la violence entre pairs au moyen des technologies d’information et de communication, ou cyberviolence, se développe depuis plus d’une décennie à l’étranger, et plus récemment en France. Le public étudiant demeure peu étudié malgré une continuité du risque apparente. Cet article2 s’attache à évaluer l’ampleur de la victimation3 en ligne chez des étudiants français en lien avec leur utilisation des technologies et leur propre opinion sur ces thématiques. Les résultats tendent à confirmer le risque chez les étudiants d’être concernés par la cyberviolence notamment au regard de leurs pratiques numériques. Par ailleurs, des écarts de représentation entre conceptualisations scientifiques et perception des sujets enquêtés ressortent et entrent en résonnance avec les débats sémantiques et méthodologiques indissociables de cet objet de recherche

Outcome

Les résultats bruts sur la cyberviolence indiquent que, pour chaque forme de victimation subie ou agie prise à part, les étudiants ne sont que très rarement impliqués. Le tableau 1 montre ainsi qu’entre 82% et 99% des étudiants n’ont jamais été la cible de cyberviolence que l’auteur soit connu ou anonyme. Toutefois, selon la pratique, un nombre plus ou moins important d’étudiants déclare l’avoir vécu une ou deux fois dans l’année. Les formes les plus fréquentes sont l’envoi de messages désagréables, humiliants, vulgaires ou intimidants par sms, des commentaires sur Facebook ou un autre réseau social, la publication ou le partage d’informations personnelles ainsi que les mails et les photos à caractère sexuel envoyés anonymement. Les formes de victimation répétées (au moins 2 ou 3 fois par mois) sont en revanche déclarées par peu d’étudiants (pas plus de 2%). Globalement, les étudiants ont déclaré davantage de violences en ligne émanant de personnes qu’ils connaissent (44,2% toutes pratiques confondues) que d’inconnus (23%). Le tableau 2 montre que les étudiants sont bien moins nombreux à déclarer des formes de cyberviolence agies : seuls l’envoi de mails ou de sms désagréables ainsi que les appels téléphoniques déplaisants passés à d’autres étudiants sont déclarés par 3 à 6% de l’échantillon. Très peu d’étudiants déclarent avoir été auteurs de violence envers des enseignants et dans la quasi-totalité des cas il s’agit de commentaires ou de messages agressifs postés sur un blog ou un réseau social, autrement dit une attaque « indirecte ».
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