Violence et humiliation à l’ère numérique : une étude en milieu scolaire
Keywords
Internet
Digital technology
Young people
Cyberviolence
Cyberhumiliation
Publication details
Year: | 2019 |
Issued: | 2019 |
Language: | French |
Volume: | 43 |
Start Page: | 299 |
End Page: | 328 |
Editors: | |
Authors: | Macilotti G. |
Type: | Journal article |
Journal: | Médecine & Hygièn |
Abstract
This article aims to investigate online aggression and humiliation using the concept of “cyberviolence”. These aspects will be analysed through a study surveying 900 students (9-17 years) from a department in the South-West of France. The characteristics and the contents of cyberviolence are examined, focusing on behaviour that the sample considers humiliating and degrading, as well as on their links with more “traditional” types of violence. This article underlines the importance of studying the interactions between online and offline experiences in order to understand violence in the digital era.
Outcome
Plus particulièrement, environ 25 % des élèves interrogés indiquent avoir agi envers quelqu’un d’une manière qui a pu être ressentie comme méchante ou blessante au cours de l’année précédente. Parmi les expériences rapportées, la violence en face à face (17,4 %) est plus courante que celle en ligne (8,7 %) ou par téléphone (7,3 %), confirmant ainsi les résultats d’autres enquêtes en la matière (Livingstone et al., 2011 ; Blaya, Alava, 2012). En effet, les études sur la cyber-violence et le cyberharcèlement montrent que lorsque ces phénomènes sont analysés dans le contexte plus général de la violence « traditionnelle », leur pro-portion est généralement inférieure à celle observée pour les agressions en face à face (Livingstone et al., 2011 ; Ybarra et al., 2012 ; Sabella et al. 2013 ; Mascheroni, Ólafsson, 2018). Au contraire, l’idée d’une prévalence des violences en ligne par rapport à celles « ordinaires » serait liée non seulement aux différentes approches conceptuelles adoptées, mais aussi au fait d’étudier les agressions sur Internet de manière « isolée » (Olweus, 2012), et ce, en dépit des interactions constantes entres les mondes en ligne et hors ligne qui, à l’heure actuelle, « se vivent plus comme un continuum que comme deux territoires distincts » (Blaya, 2016, 60)